Une équipe de chercheurs issue des universités de Pekin et Harvard vient de développer une nouvelle méthode permettant de dépister les embyons sains dans le cadre des FIV (Fécondation in vitro). Selon les chercheurs, cette technique pourrait accroître le taux de succès des FIV. Actuellement à environ 30%, il pourrait passer à 60%, précise Jie Qiao du Third Hospital, à l’Université de Pékin.
La technique, testée sur 70 embryons issus de donneurs volontaires, est appelée MALBAC (Multiple Annealing and Looping Based Amplification Cycle). Elle consiste à analyser le code génétique des globules polaires, des fragments de cellules présents au stade le plus précoce de l’embryon. Plus précisément, la technique permet de screener l’ADN apporté par la mère au développement de l’embryon et donc de vérifier les éventuelles anomalies génétiques qui pourraient être à l’origine d’échecs de FIV, de fausses couches ou encore, pour l’enfant de maladies génétiques, explique Xiaoliang Sunney Xie, un des chercheurs de l’Université d’Harvard. La méthode serait principalement destinée aux femmes qui ont subi plusieurs échecs de FIV et pourrait améliorer le taux de réussite des FIV pour les femmes plus âgées.
Mais selon un expert Britannique, spécialisé dans la fertilité, le Dr Yacoub Khalaf, cette nouvelle technique doit être considérée avec prudence car le dépistage n’est pas fiable et peut coûter à la femme ces ovules et embryons, alors qu’ils sont précieux et limités.
Gènétiques/BBC